Consulter tous ceux qui nous entourent, humains ou pas et atterrir pour palper et comprendre notre immédiat, salut Latour
Se rappeler ce qui, dans notre culture, est issu du vivant, se faire le diplomate inter-espèces, se sentir barbouillé, salut Morizot
S’inspirer des peuples premiers, voir dans le paysage la continuité de notre esprit, salut Descola
Renaitre à la magie du monde, se défaire de nos vanités nées des technologies sur la connaissance des éléments, salut Rosa
Déconstruire nos principes jusnaturalistes, historiquement déterminés par notre connaissance d’alors sur la nature, salut Supiaux
Author: admin1290
Les Glénans – Vivre le climat
L’automne dernier, permis bateau en poche, et désireux de me préparer à la route antique des épices, je me suis inscrit à un stage aux Glénans.
Quel dépaysement que le monde de la voile ! J’y ai découvert avec beaucoup d’humilité un univers tout entier avec ses règles et ses repères, ses peurs, ses héros.
Les règles sont celles du climat et de l’astronomie : naviguer à voile nécessite une parfaite connaissance des vents qui varient en fonction des saisons et de la position du soleil pour se repérer.
Les peurs sont liées à la solitude de la sortie en mer. Planifier y est essentiel, afin de ne pas manquer et faire face. La nature humaine s’y révèle dans des comportements des plus fraternels.
Les héros y sont les corsaires capables de contrôler le commerce, les horlogers capables de contrôler le temps, la longitude et le partage du monde, les skippers rapides défiant la physique.
Malabar – Passé et futur de l’agriculture
Voyageant dans le Sud de l’Inde j’en ai apprécié les gens, l’agriculture, les recettes.
Tout d’abord témoin de la fascination des indiens pour ma petite fille, perpétuellement sollicitée pour une photographie, une caresse, quel bonheur qu’un pays où les enfants sont célébrés et pas gênants !
La côte de malabar est le paradis de l’agroforesterie : en plaine, bananiers, cocotier ; sur les collines, anacardiers et hévéa, en haut, jaquiers, poivriers et cardamomes. Pourquoi ? Se nourrir et exporter depuis 3000 ans requiert de cultiver son jardin !
La sécurité alimentaire y repose sur un réseau de petits agriculteurs. Prix réglementés, mise à disposition de tests des sols, subventions aux intrants plutôt qu’à la surface les aident. Mais l’intensification de la production est risquée. A Cochin, la barrière anti-sel conduit à une invasion de hyacinthes d’eau et menace la pêche dans la lagune.
Henri Gaudin – le vivant sans jargon
Urbaniste, peintre, philosophe, architecte, Henri Gaudin est une référence pour moi car il exprime sans jargon combien les constructions et concepts humains sont empreints du Vivant.
Il voit dans le plan de Venise un placenta, dans les squelettes du Museum les arcs-boutants d’une cathédrale, dans les multiples cours et patio d’une villes les alvéoles de poumons.
Je me prends à rêver d’un monde où l’on parlerait de résilience urbaine, de perméabilité, de biodiversité, sans en passer par des termes techniques.
Avec le concours de la Mairie de Soissons, une exposition est organisée dans la Cité de la Musique et de la Danse qu’il a conçue, afin de faire connaitre son œuvre graphique.
L’exposition a lieu du 19 avril au 2 juin. Toutes les information sont disponibles sur le site des musées de Soissons
Protected: Collection Henri Gaudin
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